Ce troisième titre de la série « E-folia of Spain » est une interprétation électronique, façon House, d’un autre célèbre fandango, le Fandango de Padre Soler datant de 1762.
Alors que la partition originale du fandango de Scarlatti produit précédemment paraissait obliger à un certain minimalisme, à des choix restreints d’ornementations, là au contraire, les notes de Padre Soler semblaient inviter à un traitement excentrique et flamboyant de son fandango. Mesure après mesure, comme allant de surprise en surprise, advenaient des possibilités de variations de timbres et d’effets rythmiques, l’opportunité d’irruptions de nouveaux sons, pour de nouvelles scènes. Scènes où la mémoire retrouvait et déployait des connotations d’époques et de territoires différents, croyant suivre une trame imprévisible de résurgences sonores : d’une danse en Espagne, de fêtes en Amérique latine, ainsi que d’aventures hybrides de la pop anglaise et de rêveries électroniques françaises.
This third title in the « E-folia of Spain » series is an electronic House-style interpretation of another famous fandango, Padre Soler’s Fandango from 1762. While the original score of Scarlatti’s previously produced fandango seemed to require a certain minimalism, with restricted choices of ornamentation, here, on the contrary, Padre Soler’s notes seemed to invite an eccentric and flamboyant treatment of his fandango. Measure after measure, as if going from surprise to surprise, came the possibilities of variations of timbres and rhythmic effects, the opportunity for the irruptions of new sounds, for new scenes. Scenes where the memory found and unfolded connotations of different times and territories, believing to follow an unpredictable framework of sound resurgences: of a dance in Spain, of parties in Latin America, as well as hybrid adventures of English pop and of French electronic daydreams.
https://blondy.bandcamp.com/track/dengo-fan-de-padre-solar
https://www.youtube.com/watch?v=Tik5NSI7eGc
Après l’anthropologue Philippe Descola, et l’artiste Chris Korda pour les deux précédents titres, voici des extraits de lectures récentes, à nouveau au sujet de l’incarnation.
«Question : on peut vivre sans corps? Oui, c’est même ce qui est promis à l’humanité. Par la déréalisation technique du corps. Vous prendrez de plus en plus l’habitude de voir des massacres à l’heure du dîner… Après quoi, le sport. L’incarnation, au sens où Dieu s’incarne, est un phénomène absolument révolutionnaire… La plupart des gens n’y croient pas. Pas plus qu’à la résurrection. Alors que s’il y a incarnation, il y a forcément résurrection. Dieu ne va pas rester mort toute sa vie si j’ose dire… » p. 845 « Le corps », propos recueillis par Sophie Rostain et E. Picault, La Porte, n°4, avril 1993, in « Éloge de l’infini », Philippe Sollers, Éditions Gallimard 2003, folio.
« Voyez l’exemple du Christ qui vit même dans la mort et qui défie toute la charlatanerie de la confusion et des refoulements. Car le Christ c’est l’AMOUR et non la libido. Il a triomphé de SATAN. » p. 190-191, « L’homme foudroyé », Blaise Cendrars, Éditions Denoël, 1945,1960, 2002, folio.
« Le jour se charge d’ombres opaques. La nuit est transparente comme la Sainte-Ampoule et je circule parmi les globules de Ton Sang en effervescence, Communion, Résurrection, Vie, coeur qui se consume, front qui saigne, nimbe au plafond, robe pendante, pieds nus dans des sandales irradiantes, à genoux, prosterné. Je me perds en-Haut. », p.238, « Le lotissement du ciel », Blaise Cendrars, Éditions Denoël, 1949, folio.
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